Depuis novembre 2013, l’Ukraine connaît de nombreuses
tensions suite au refus de la conclusion d’un accord commercial avec son voisin
occidental, l’Union Européenne. Effectivement, le jeudi 21 novembre, le président Viktor Ianoukovytch décide, une semaine avant
la signature tant attendue par les Ukrainiens, que l’accord d’association et de
libre-échange avec les “Vingt-Huit” ne sera pas signé.
En effet la Russie, son voisin oriental, affolée à l’idée de
perdre l’Ukraine comme partisan économique majeur, la menace de
« sanctions commerciales ». Il est vrai que le quart des exportations
commerciales de l’Ukraine se fait vers la
Russie (et notamment les grands oléoducs pétroliers). Le président
Poutine annonce un soutien financier de 15 milliards de dollars.
Ainsi l’Ukraine se retrouve dans une situation où elle a
plus à perdre si elle tourne le dos à la Russie plutôt qu’à l’Union Européenne.
Par conséquence, le but premier de cette décision serait de
« relancer ses relations économiques avec la Russie et préparer le
marché intérieur à des relations d’égal à égal avec l’Union Européenne ».
Le président propose donc la création d’une commission tripartite avec Moscou
et l’UE (l’Union Européenne).
Cependant, cette décision engendre des manifestations de la
part des pro- européens. Les citoyens pensent que leurs vies s’amélioreraient
grandement et rapidement si leur pays adhérait à l’UE. Depuis le 21 novembre,
les révoltes se multiplient à Kiev.
C’est ainsi que le 9 décembre dernier, les manifestants
défilent sur la Place de l’Indépendance exigeant le départ du président
ukrainien et abattent la statue de Lénine, symbole de la
« domination russe » sur leur pays.
Le 9 décembre, on dénombre des centaines de milliers
d’opposants bloquant le siège du gouvernement, empêchant les ministres d’y
siéger.
Les forces de l’ordre décident alors d’intervenir de façon
conséquente pour tenter de calmer les opposants. Mais dans un excès de violence
rarement vue, les citoyens ont mis le feu à plusieurs véhicules, et lancé des
pierres sur les forces de l’ordre, ainsi que des fumigènes et des cocktails
Molotov. Les forces de l’ordre répondent avec du gaz lacrymogène, des grenades
assourdissantes, des tirs de balles en
caoutchouc et des violents coups de matraque sur les citoyens. La situation est
de plus en plus tendue et affolante.
Le 15 décembre, un candidat républicain des Etats- Unis John
McCain se rend en Ukraine et soutient les opposants, ainsi que l’UE en
suspendant des travaux.
Le monde
entier est consterné par le récit de Dmytro Boulatov, un militant d'opposition
de 35 ans enlevé le 22 janvier à Kiev et abandonné dans une forêt après avoir
été torturé, qui a ému et suscité des craintes de répression cachée.
Hospitalisé,
le militant a été mis sur la liste de personnes recherchées par la police pour
organisation de troubles massifs et semble risquer une arrestation. Plusieurs
militants ont déjà été passés à tabac ou enlevés, et l'un d'eux a été retrouvé dans une
forêt avec des marques de torture. Une ONG a recensé 33 cas de disparitions
d'opposants.
Le
président promulgue le 29 décembre des lois de répressions contre les manifestants : dans les faits, il donne 15
jours aux opposants pour libérer les lieux publics occupés en Ukraine, en
réponse à l'armée qui exigeait des mesures d'urgence après deux mois d'une
crise sans précédent. Les opposants ayant refusé de s’exécuter, l’armée a fait
appel au président pour prendre des mesures d’urgences « pour stabiliser
la situation dans le pays ». Car opposants et gouvernement s’accusent
mutuellement d’envenimer la situation : le pays est scindé en deux, d’où
un enlisement politique total.
Au début du mois de
février 2014, malgré la démission du premier ministre Mikola Azarov, la
situation économique et politique du pays reste en suspension.
De plus la communauté internationale commences à se préoccuper
sérieusement de la situation et accuse les forces de l’ordre de commettre des
répressions trop violentes et commence à envisager une intervention militaire.
MAZET Clotilde
RUAN Romain
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