L'addiction à la consommation




La consommation est le nouveau jeu de notre société. Tel le dernier MMORPG ou FPS à la mode qui crée chez les gens, une sensation d'invincibilité qui se répercute dans la vie réelle. Elle crée une addiction, une dépendance.

Tout comme les familles qui font passer leurs besoins vitaux en second pour consommer plus, pour leur confort et leurs loisirs. La consommation est «  un désir perpétuel et sans trêve, d'acquérir pouvoir après pouvoir, un désir qui ne cesse qu'à la mort » nous dit Hobbes dans Leviathan, 1651.

L'information se fait principalement par la télévision mais aussi par la presse, la radio et internet . Du coup la publicité se développe, et, est présente à travers tous ces médias. Elle nous persuade de dépenser l'argent que nous avons, et surtout, celui que nous n'avons pas, et ce, pour acheter des choses dont nous n'avons, la plupart du temps, pas besoin.

Les dernières nouveautés sont présentées régulièrement lors de grands salons (de l'automobile, de la voile, du jeu vidéo, etc..) Et la publicité présente les produits de l'industrie comme des moyens d'acquisition des objets du désir, alors qu'au mieux, il ne s'agit que de leurs substituts. La publicité nous fait désirer ce que nous n'avons pas et mépriser ce que nous possédons déjà. Les publicitaires sont des « marchands de mécontentement » dit Vance Packard, ils créent un sentiment d'insatisfaction éternel.


Isabelle Prévost-Desprez, juge du pôle financier, dit de l'argent « c'est une drogue, un substitut de puissance qui atrophie la pensée.[...] ils amassent l'argent et souhaitent mourir avec. […] l'argent dirige non seulement le monde […] mais inspire la crainte »

L'État soutient l'activité économique et prend des mesures en matière d'emploi : il fixe un salaire minimum et réglemente le temps de travail. De plus, l'État-providence redistribue une partie des richesses : allocations, indemnisation, retraites … ce n'est pas pour rien qu'on parle de société d'abondance. Les familles épargnent beaucoup moins en prévision d'une difficulté passagère : elles peuvent consacrer l'essentiel de leur revenu à la consommation et désormais les personnes bénéficient d'un revenu régulier, qui permet d'acheter sans inquiétude du lendemain.
D'ailleurs les banques, contribuent à cet engrenage, en multipliant les offres de crédit. C'est l'obsolescence programmée, l'illimitation productiviste avec le crédit et le surendettement.

De nombreux économistes et scientifiques dénoncent le stress, les maladies, le gaspillage et la pollution que cette consommation effrénée engendre.

Et bien que globalement la pauvreté recule, la croissance crée des laissés pour compte dans une part importante de la population (personnes âgées, petits agriculteurs, chômeurs,,,). De fortes inégalités subsistent entre ceux qui peuvent consommer et les exclus (qui souvent vivent en dessous du seuil de pauvreté).

La société commerciale est donc la recherche des biens de ce monde pressé par le temps limité pour les trouver, s'en emparer et en jouir. Puis en imaginer mille autres que la mort pourrait empêcher de goûter et donc s'en empresser le plus vite, avant de mourir. La consommation véhicule de nombreuses valeurs de la société américaine, telles que le désir d'ascension sociale, la nécessité d'afficher sa réussite, le culte des stars, ... Et la télévision et le cinéma diffusent une culture dite de masse, largement inspirée de ce modèle américain (western, jeans, Coca Cola).

Nous pouvons donc dire que la société de consommation est un cercle vicieux, d'éternelle insatisfaction, puisqu'au final il nous faut toujours plus travailler, pour toujours plus dépenser. Même si nous le savons nous ne pouvons pas ou difficilement éviter ce système de consommation. 

Éva Honoré, Gauthier Mailhé, Lucas Caisso 

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